Patricia Nagy, responsable des projets editoriaux - Elle International
Patricia
pose aux Jardins des Tuileries à Paris.
Elle porte un manteau vintage from New Jersey, un jean J.Brand trouvé à L.A, un sac à main Karin Arabian, des chaussures Jonak et des lunettes Balenciaga. Sa bague a été faite sur mesure par une amie.
Dear Patricia, how old are you and where do you come
from ?
J’ai 31 ans et je suis de New York.
Est-ce que c’était ton rêve enfant de travailler dans la presse féminine ?
Petite, mon
rêve était de devenir psychiatre pour enfants mais depuis le jour de mes onze
ans où j’ai reçu mon premier appareil photo, la photographie a pris une part
importante dans ma vie. J’étais abonné à tous les magazines féminin, ainsi que
Surfer magazine - pour les images ! Chaque fois que je recevais un magazine,
c’est vrai que je le dévorais. C’était pour moi, même très jeune et toujours
aujourd’hui, un moment de détente et de plaisir.
Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton job ? Je travaille pour les éditions internationales du magazine Elle, dans un département qui a été créé il y a un an et demi pour créer et monter des productions et coproductions pour nos éditions. Je cherche des nouvelles idées de sujets, des opportunités et exclusivités avec des stars/égéries qui peuvent être intéressantes pour les éditions internationales. Je suis aussi toujours à la recherche de nouveaux photographes pour produire avec nous des sujets (mode, beauté, portrait, déco)…
Tu as une
passion pour la photographie, est-ce cela qui t’a amené à travailler dans la
presse ? Absolument, le style de photographie que je fais est lié aux magazines
presse, donc pour moi c’était devenue une évidence.
As-tu eu d’autres expériences professionnelles en dehors du monde de la presse ?
Oui, avant de travailler dans la presse, j’étais chez un créateur de mode à NY et je faisais un peu de photographie freelance.
Comment as-tu obtenu ton premier job chez Hachette ?
Un ami m’a parlé de sa copine qui cherchait une personne pour la remplacer car elle allait travailler pour le groupe à Paris. Donc j’ai sauté sur l’opportunité, et je l’ai eu. Une petite anecdote amusante - juste après mon premier entretien, je suis rentrée dans un resto sur la 6ème Avenue pour déjeuner avec un ami et un oiseau a décidé de me faire un « cadeau du ciel » sur mon épaule. Donc c’est une preuve que ça donne de la chance - presque 10 ans plus tard, je suis toujours chez Elle mais maintenant à Paris !
Quelle est
la mission du service international ?
Bien sur qu’il existe d’autres services internationaux dans la presse féminine, mais il n’existe pas un service si développé que le notre. Elle magazine est le magazine féminin le plus vendu au monde, avec 42 éditions.
Peux-tu nous décrire ta journée type ?
Une journée typique…C’est difficile à dire car
ça dépend où j’en suis dans un projet - les négociations avec les agences RP /
photographe, discussion et brainstorming avec les rédactrices en chef des
magazines participants, en train d’organiser une production ou après les
publications en train de compter toutes les jolies parutions.
Quelles sont tes responsabilités au sein du service ELLE international ?
Je dois toujours avoir les yeux ouverts et les oreilles à l’écoute pour déceler de nouvelles opportunités et tendances. Il faut toujours regarder nos éditions au niveau de leur style pour que nous puisons toujours faire en sorte que les sujets qu’on produit soit cohérents entre eux.
Quels conseils donneras-tu aux filles qui veulent démarrer dans ce milieu ?
Les stages sont très importants, ils aident à se faire des contacts et à montrer leur enthousiasme. Il faut toujours garder en tête un but professionnel d’excellence.
Quel est le
projet qui t’a le plus marqué ces dernières années ?
Nous avons travaille sur un projet avec la marque (RED) de Bono, incluant un sujet couverture/mode avec Gisèle Bundchen et un sujet exclusive sur Scarlett Johansson lors de son premier voyage en Afrique pour (RED) - ce projet était un first-ever dans le publishing, étant publié dans 34 éditions de Elle a travers le monde, sur 28 couvertures, au même mois. Un projet comme cela, de solidarité entre tant d’éditions, n’a jamais été fait avant dans le monde des magazines féminins.
Quelle est
la partie que tu préfères dans ton job ?
J’aime faire de la prospection des nouveaux sujets et de toujours garder un œil ouvert sur des nouveaux photographes - tout est liée dans la culture, l’art et la société.
Tu
collabores avec toutes les rédactrices en chef des ELLE qui sont connues pour
leur tempérament bien trempé. Est-il difficile d’imposer ses idées et de les
convaincre pour monter des sujets qui doivent séduire un large public ?
Travailler avec les rédactrices en chef est très intéressant parce que elles
apportent toujours un avis cohérent et utile par rapport a nos besoins de
produire des sujets au niveau international.
Quelle qualité faut-il avoir pour réussir dans le métier ?
Il faut avoir un fort
caractère et être à la fois diplomate ! Il faut lire la presse et être au
courant de ce qui se passe autour de soi.
Quelles
sont les bons et les mauvais côté de ton job ?
Les bons - les soldes de presse ! Les mauvais ? Je ne sauve pas la planète.
Peux-tu
nous apprendre deux trois mots qu’on n’utilise que dans le milieu de la presse
et leur signification ?
Le Book - le livre où l’on trouve tous les noms des
photographes, leurs agences, des stylistes ou des illustrateurs…
Et dernière mais ultime question incontournable. Qui est ton principal fournisseur de fringues ? J’avoue que je suis assez classique mais j’aime jouer avec les accessoires. Mon principal fournisseur de robes c’est mon très bon copain créateur, Antonio Marquez. Il a un style a la fois féminin, ‘edgy’, couture et très sexy. Je lui fais confiance les yeux fermés.
Peux-tu me
donner une bonne adresse à Paris, LA et
NYC ?
Paris - Le
resto Unico, 15 rue Paul Bert dans le 11ème et leur cave a vin en face, El
Galpon.
NY - Le bar
tout en haut du Gansevoort Hotel.
LA - Le bar/resto du Sunset Tower Hotel
photos: claire pathé